Archives de l’auteur : Richard Aspord

Régate de Bléré 2016

2016_10_09_regate-de-blere-15On était parti pour ne pas être les derniers, on est arrivé les premiers !

Dimanche 9 octobre, nous nous présentons à Bléré avec deux équipages, formés depuis peu : deux jeunes, Simon et Paul, en double minime improvisé à la dernière minute ; quatre femmes, qui rament ensemble depuis le mois de septembre sur un quatre de couple.

Le format de la course : deux fois 900m, une course le matin, et une course l’après midi. C’est une course régionale, à laquelle participent Bourges, Blois, Bléré et Tours.

Comme on est bons joueurs mais qu’on n’est pas tellement préparés, la consigne est : se faire plaisir, ramer propre, ne pas se crisper en cherchant à gagner à tout prix.

Nous voici donc à Bléré dimanche matin, les 6 rameurs, accompagnés d’Hervé Blaise notre président venu pour arbitrer, et Eric Bon, coach, ainsi que de la famille de Clotilde (parents et enfants).

Notre bateau, l’Espadon est tellement beau que le club de Tours nous demande de leur prêter, il faut dire qu’ils ont cassé deux bateaux récemment. Bien entendu, on accepte… mais un peu inquiets : et s’il arrivait quelque chose à notre véhicule ?

Au fait, pour ceux qui suivent l’histoire du club, la camionnette aurait pu en prendre un coup aussi.

Simon et Paul ouvrent le bal, font un beau départ et gèrent bien leur course : ils gagnent d’une bonne longueur d’avance malgré la concurrence sévère  de l’équipage Blérois.

Puis c’est le tour des femmes. Elles devaient courir contre des équipages masculins, mais au dernier moment, les organisateurs décident de les changer de série et de les faire affronter l’équipe féminine de Tours. Gloups, c’est toujours un peu déstabilisant les changements de dernière minute… et en plus rien qu’au bruit qu’elles font sur l’eau en arrivant, on entend que c’est un adversaire de taille. Le bateau de Blois, mixte, a une direction incertaine. Les femmes arrivent en troisième position, derrière l’équipage masculin et l’équipage féminin de Tours, mais devant Blois, et contentes d’avoir ramé propre du début à la fin, et complètement asphyxiées.

Vient l’heure du pique-nique. Le soleil est au rendez-vous, on sort les gamelles et on partage le repas au milieu des toux (elles ont pas fait semblant de pousser sur les pelles, les dames). Quelques unes se laissent entraîner par la sieste.

L’après midi, ce sont les finales, on court pour les médailles. La consigne n’a pas changé, malgré la victoire de Simon et Paul le matin.

Ils font encore un bon départ, et l’emportent cette fois haut la main avec 6 longueurs d’avance sur les suivants.

Du côté des femmes, pas de pression. Mais après les dix coups du départ, elles réalisent qu’elles ne se sont pas fait distancer par les Tourangelles : d’un coup, cela change tout. L’idée de gagner émerge. Un petit problème de direction à régler avec les Blessois, qui s’apprêtaient à éperonner l’Espadon. Devant l’impossibilité de les distancer complètement pour les éviter, il faut crier pour qu’ils s’arrêtent… et puis sans qu’on comprenne pourquoi au bout d’un moment on les voit faire demi-tour (on apprendra à l’arrivée qu’ils ont cassé une dame de nage et envoyé un aviron en l’air dans leur manœuvre !). Mais c’est les féminines de Tours dont il faut s’occuper, en tenant bord à bord, en ramant le plus puissamment possible. Sans surprise, elles enlèvent, un peu avant l’arrivée. Mais chacune se concentre, et toutes on rassemble tout ce qu’on sait faire sans se poser de question et sans monter la cadence… et on gagne d’une demi pointe ! C’était inespéré mais on l’a fait !! On l’a fait !

Il paraît qu’au milieu du public, on a vu un homme courir le long de la berge, en criant pour encourager ses équipes, demander les résultats d’un air pressant, et applaudir à tout rompre. Certains disent qu’ils l’ont vu verser des larmes de bonheur et de fierté, mais personne dans le club n’en a été témoin. Ce qui est sûr, c’est que le lendemain, il était aphone et satisfait.

Il se dit aussi qu’il y a eu quelques échanges de regards et de mots entre l’équipe des femmes et leurs adversaires féminines de Tours (par discrétion, nous n’en dirons pas plus, après tout ça s’est passé aussi sans témoin) ; mais chaque club a fait l’effort d’aller féliciter l’autre à la fin de la course et nous nous sommes donné rendez-vous à Angers la semaine suivante. Certains spectateurs auraient entendu, quelques invectives vigoureuses et diablement développées en provenance de l’Espadon et adressées aux chauffards de Blois (efficaces heureusement, ce qui nous a permis de rapporter notre carrosse en bon état).

Et, pour être honnête, une des satisfactions de la journée, c’est qu’on y allé comme ça, et qu’on a créé la surprise ! C’est bon ça.

Toutes les photos ici !

Randonnée Embrun – Serre-Ponçon les 25 et 26 juin 2016

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Après un voyage long mais fort agréable car en bonne compagnie, nous sommes arrivées à Embrun vendredi soir vers 19h avec une température avoisinant encore 30° pendant que les Berruyers atteignaient péniblement 22° sous la pluie.
Nous avons donc commencé par aller dîner au restaurant « l’Ogow » à Embrun et déguster ainsi les spécialités locales : les tourtons !!
Puis retour au club où nous avons attendu les autres participants afin que l’organisateur nous accompagne tous ensembles jusqu’à l’internat flambant neuf du lycée agricole dans lequel nous étions hébergés par chambrée de 2 à 3 personnes.
Samedi matin, une initiation sur skiff ou double-scull nous étaient proposée mais nous avons préféré faire le tour de la retenue d’eau d’Embrun où nous avons pu nous régaler de la vue sur le lac de Serre-Ponçon et des montagnes environnantes.
Samedi après midi, en collaboration avec le club de Kayak d’Embrun, nous avons descendu une partie de la Durance en rafting ……et là, sensations assurées !!!
Quelques mots sur cette descente : température de l’eau : 11°, combinaison néoprène intégrale, casque, gilet de sauvetage (bref pas d’allure !!), une pagaie avec une olive à ne jamais lâcher, en avant-gauche, en arrière-droite, renversement de bateau et à la fin 2 énormes marches d’eau à passer l’une derrière l’autre avec un bateau qui se plie en deux : dit comme ça, çà donne pas forcément envie mais à vivre c’est que du bonheur !!
Et puis il a fallu « rincer le matériel »……….il faut entendre par là, combinaison et gilet de sauvetage évidemment : donc plongeon dans la retenue d’eau d’Embrun dans une eau à 25°, 3 fois de suite pour être sûres que le matériel soit bien rincé !!
Samedi soir, rendez-vous au club d’aviron pour y dîner tous ensemble une énorme part de Lasagnes et fixer l’heure du départ de la randonnée du lendemain matin.
Dimanche matin, donc rendez vous à 7h au club d’aviron pour le petit-déjeuner et départ pour la randonnée sur le lac de Serre-Ponçon à 8h30.
Les yolettes avaient été préparées à l’avance par les membres du club d’Embrun, nous n’avions donc plus qu’à embarquer……..
Et c’était parti pour 27 km sur une eau turquoise avec une vue sur les montagnes époustouflante et un soleil radieux. Après quelques changements de places sur l’eau, une petite pause bien venue en pleine nature et un passage éclair devant une plage nudiste, nous avions bien mérité d’arriver, de débarquer, nettoyer et démonter nos bateaux avant de partager l’apéritif et le dernier repas avec les 40 participants. Dernier repas rapide, puisque 7h de route nous attendaient. Pendant ce week-end fort en émotions, nous avons eu également la chance d’apercevoir la mythique équipe d’aviron d’Oxford qui venait s’entraîner en France.

Et voilà, retour au bercail dimanche vers 21h, mais nous avions laissé le soleil à Embrun.

Toutes les photos ici !

Chafi, Karine et Laëtitia.